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Robeyns (2003) identifie trois facteurs de conversion des ressources en capacités : personnels, sociaux, environnementaux

Les « trois facteurs de conversion des ressources en capacités », que sont les « personnels », les « sociaux » et les « environnementaux », que Robeyns (2003) identifie, dépendent tout à la fois du contexte et de la personne concernée.

De fait, la personne « dépend des politiques globales de gestion de l’activité et des affaires de l’entreprise » où elle exécute ses mandats d’emploi, mais elle demeure « l’auteur de ses propres interprétations du milieu de réalisation qu’est cette première » (Bartelheimer, 2009). Ce qui fait du précepte de « situation » (Bonvin et Thelen, 2003), un incontournable levier du développement de la personne en entreprise, par le truchement de la tâche qu’elle accomplit en son sein.

En ce qui concerne les « facteurs environnementaux » (la culture organisationnelle), plus ils seront propices à l’identification de la personne aux valeurs de l’entreprise, plus le développement de ses capacités de réalisation de soi par la tâche seront augmentées. Quant aux « facteurs sociaux » (le climat du travail), plus ils seront stimulants de relations riches et étroites avec les autres acteurs, plus les initiatives créatrices de valeur ajoutée s’accumuleront, qui feront des contributions d’un chacun des apports précieux de résultat sur les opérations de l’entreprise. Finalement, « les facteurs personnels » (l’engagement à la réalisation de la tâche) seront d’autant plus déterminants pour chacun, en termes de dépassement de soi dans l’exécution de sa tâche, que celui-ci participera à un partage équitable des retombées de l’activité et des affaires de l’entreprise.

En quelque sorte, ces « trois facteurs de conversion des ressources » disposent du risque (mauvaise gouvernance du milieu d’actualisation de soi), de l’effort (mauvaise gérance des modes, méthodes et pratiques de management permettant la réalisation de son talent) et des retombées (mauvaise répartition des avantages suite à ses contributions au résultat des opérations), comme mécanismes de gestion de l’activité et des affaires de l’entreprise, par l’intermédiaire de la tâche les assurant. La personne, le groupe et l’organisation sont ainsi mis à contribution au mieux, en vue d’un apport à l’avancement de la condition globale de concurrence de l’entreprise dans son marché.

Or, ce qu’il y a lieu de valoriser, par le rendement sur les procédés, procédures et processus de l’activité et des affaires de l’entreprise, ce sont les capacités, potentialités et opportunités de cette dernière. Ce sont là les vraies ressources à exploiter à l’avantage de des parties prenantes de l’entreprise. Parce que la mission implicite de l’entreprise implique l’optimisation du service au client, et que ce dernier impose l’optimisation des ressources engagées dans le service au client. Et pour qu’il en soit ainsi, il doit y avoir optimisation des « facteurs personnels », des « facteurs sociaux » et des « facteurs environnementaux » de l’entreprise, à travers les dispositifs financiers, technologiques et humains mis à contribution pour l’exercice de l’activité et des affaires de cette dernière.

Rien ne sert de restructurer ad nauseam l’organisation du travail dans l’entreprise, si le management de ses ressources ne peut répondre à l’impératif de rentabilisation optimale des trois ordres de facteurs précités. L’entreprise est un système ouvert sur le marché, tout en étant un régime clos sur elle-même. En d’autres termes, l’entreprise doit varier ses modalités de gestion des capacités, potentialités et opportunités de concurrence, tout en demeurant égale à elle-même par le maintien constant des valeurs sociales de composition de son « identité propre » (Tardif, 2018). Il n’est pas deux entités organisationnelles dans une même entreprise, mais une seule personne morale, bien qu’il puisse y exister, en transition permanente, des variations de « facteurs de conversion des ressources », pour rendre son activité et ses affaires plus efficiente en réponse à son obligation tacite d’optimisation du service au client.

Chez vous, en entreprise, « la direction est consciente de l’importance d’optimiser les facteurs de conversion des ressources de l’entreprise pour répondre à son mandat de service au client », ou « la direction exploite les ressources de l’entreprise en fonction de ses besoins de rentabilisation de ses avantages propres »?