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Parfois vous gagnez, parfois vous apprenez

Cashman (2017) fait mention de l’aphorisme, si souvent cité sur LinkedIn, de John Maxwell : « Parfois vous gagnez, parfois vous apprenez. » Ce qu’on retrouve rarement, sur LinkedIn ou ailleurs sur les médias sociaux à large bande défilante d’images et de textes à l’emporte-pièce, ce sont des commentaires sur la « maîtrise du changement » à laquelle la citation en question renvoie (ou devrait renvoyer).

Cashman a voué trente ans de recherche au « Change Mastery », et en a déduit sept étapes ou virages dans le comportement des leaders transformationnels. En voici la liste :

  1. Virage 1 : De l’attention au problème à l’attention à l’opportunité – le leader transformationnel tend à percevoir et à poursuivre les opportunités inhérentes au changement;
  2. Virage 2 : De la considération du court terme à la considération du long terme – le leader transformationnel ne perd pas de vue le long terme dans la furie du changement;
  3. Virage 3 : Du focus sur les circonstances au focus sur l’objet – le leader transformationnel a un entendement clair de l’objet, de la valeur et du sens des choses qui transcende les circonstances présentes;
  4. Virage 4 : Du contrôle à l’agilité – le leader transformationnel comprend que le contrôle est une forme de management qui mène à peu de résultat probant, et que l’agilité et la flexibilité sont porteuses d’innovation et donc de résultat supérieur sur le long terme;
  5. Virage 5 : De l’obsession de soi à l’obsession du service aux autres – le leader transformationnel épargne à son équipe le stress inutile et gère en neutralisant les sources d’inconfort de son monde pour en relever l’efficience à la tâche;
  6. Virage 6 : De l’expertise à l’écoute – le leader transformationnel pratique activement l’écoute des autres en considérant leurs solutions et promouvant leurs innovations;
  7. Virage 7 : Du doute à la confiance – le leader transformationnel est confiant en lui-même sans excès d’affirmation de sa personne; il sait recevoir ce qu’on lui adresse sans vindicte ni jalousie; et donc, il peut admettre le potentiel d’expression des autres et le faciliter.

En somme, la « maîtrise du changement » commence, chez le leader transformationnel, non pas par la domination des autres, mais par la mise au diapason de chacun avec son environnement particulier. Nul n’est leader qui commande aux autres, ou s’impose à tous; chacun se révèle leader par la reconnaissance des autres à son propre développement personnel. Le leadership est d’écoute, parce qu’il est, au final de la reconnaissance par les autres, le signe d’un apport moral au développement, par l’écoute, de ceux-ci.

Chez vous, en entreprise, on « leadershipise par l’écoute des autres » ou on « s’écoute proclamer son leadership par l’asservissement des autres »?