Cashman (2017) cite James Michener qui dit: “Parce que c’est le cheminement de l’humain: se découvrir lui-même. S’il faille à la tâche, peu importera ce qu’il aura alors trouvé”. Lourd de résonnance en entreprise, cet appel à la dimension humaine de l’être, où le cheminement de la personne est plus souvent qu’autrement entravé par les dispositifs de gestion de l’activité et des affaires. Ce qui entraîne, que la masse de ceux et de celles qui y oeuvrent auront le net sentiment d’avoir failli à la tâche, sinon celle technique liée à leurs mandats d’emploi du moins celle morale, psychologique et sociale de leur accomplissement (actualisation) de soi.
Or, l’entreprise est un lieu de rencontre d’humains, en instance de service à d’autres humains. Ce qui suppose, que leur condition morale, psychologique et sociale importera avant toute chose, à moins de prendre pour acquis que leurs fonctions soient assimilables à des automatismes de production. Une situation que vivent plusieurs personnes, dont le cadre de référence managérial en entreprise a l’heur de ressembler davantage à un régime d’embrigadement par les obligations de produire qu’à un modèle d’engagement personnel à s’investir au travail pour se réaliser par le dépassement de soi constant.
Ce que l’on trouve, au total, dans l’entreprise-type (91 % du marché), ce sont des modes, méthodes et pratiques de management qui tendent à la déshumanisation des rapports entre les personnes. Or, la recherche (Lyubomirsky, 1999, 2008, 2013), en psychologie du comportement, a nettement démontré, depuis longtemps d’ailleurs, que le succès au travail, qu’exemplifie le flow à la tâche (Csikszentmihaly,1990), dépendait du bonheur en emploi. On entend souvent dire le contraire, comme on entend plein de “sages” déclarations FAUSSES, par les amateurs des sciences cognitives et du comportement des humains.
Si seulement l’entreprise, et plus encore son management quotidien, était axée sur l’humain, plutôt que sur l’exploitation de ce dernier, sans doute que le niveau de succès de son activité et de ses affaires dépasserait le plafond conventionnel du 13 % sur le capital versé. Pourtant, l’entreprise moyenne soutiendra, corps et âme, vouloir réaliser le profit le plus élevé qui soit, par ses modes, méthodes et pratiques de gestion désuets. Étrange, qu’elle ne comprenne pas, que le rendement le plus spectaculaire qui soit découlera de politiques incroyablement peu dispendieuses à mettre en place. Le problème, c’est que ces mesures sont trop “humaines” pour elle. Elle n’entend, ne retient et ne compare, après évaluation, que ce qui se mathématise, se statistifie et s’algébrise. Or le facteur humain se qualifie! Point à la ligne.