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On connaît trois manières de stimuler le leadership organisationnel: 1) la participation comme processus; 2) le partage de la décision; 3) la gestion démocratique

Wegge (2010) signale « qu’on connaît trois manières de stimuler le leadership organisationnel: 1) la participation comme processus; 2) le partage de la décision; 3) la gestion démocratique ».

Rappelons que la recherche indique que « le leadership organisationnel » existe là où « il y a division de la tâche entre différentes personnes de niveaux distincts d’organisation » (Avolio, 2009; Gronn, 2002; Pearce et Conger, 2003).

Le « leadership organisationnel » se manifeste comme « processus », dès lors qu’il existe un « pouvoir » et une « influence », tout comme un « processus de prise de décisions » et une « responsabilité » des acteurs dans l’organisation. Le « leadership organisationnel » se déclinera en « partage de décision », lorsqu’il y aura « collaboration » entre les acteurs de même qu’un « processus émergent d’interaction entre eux dans leurs groupes d’appartenance respectifs ». Finalement, le « leadership organisationnel » prendra la forme d’une « gestion démocratique », quand le « climat organisationnel facilitera la participation volontaire » des acteurs dans l’organisation.

Dans ce dernier cas de figure, plus particulièrement, « les pratiques démocratiques » de management de l’activité et des affaires de l’entreprise instituent un « sens des choses », pour chacun concerné, qui a pour effet « d’émanciper la personne par le travail ». Cependant, ces « pratiques » ne peuvent être qualifiées de « démocratiques », si elles ne surviennent que par accident dans le cycle de vie de l’entreprise. La « démocratie organisationnelle » ne saurait se définir convenablement, que si « la voix de chacun » peut se faire entendre, et donc être prise en compte dans le « processus même de prise de décisions » au sein de l’entreprise. Et, dès lors que le « principe démocratique » s’est institué, dans le corps d’emploi de l’entreprise, on peut difficilement le retirer par la suite, sans risque d’effets pervers sérieux et durables sur l’engagement des acteurs à continuer à s’investir pleinement dans leur tâche.

La « gestion participative » est une forme de régime de « représentation de la personne », dans l’ensemble organisé qu’est l’entreprise à « motif démocratique » d’organisation du travail. Dont l’objet est et demeure la rentabilisation des capacités, potentialités et opportunités de l’entreprise. Non pas dans la perspective unique de rehausser son profit, mais de satisfaire de manière optimale sa mission de service au client. Et ce service, pour être optimisé, commandera que le personnel qui le rendra soit en situation authentique de réalisation de lui-même (de son talent), comme responsable d’activité et d’affaires auprès du client. On parlera alors de la « gestion participative » en termes de « culture de l’inclusion ». Ce qui supposera, que les acteurs visés seront compris dans un « processus de prise de décisions » partagé en segments d’intervention sur l’activité et les affaires de l’entreprise. Et ce à raison du mandat de tâche imputé à chacun, suivant les besoins du moment.

En somme, la « prise de décisions », pour valider le « processus démocratique » de gestion de l’activité et des affaires dans l’entreprise, devra être entendue comme une attribution personnelle à chaque intervenant sur le flux de travail que ces premières supposeront pour être rendues de manière à satisfaire la mission de service optimal au client.

De fait, il ne peut, logiquement, y avoir de « leadership organisationnel », dans le sens de Wegge, que si l’ensemble des acteurs est partie prenante réelle au « processus de prise de décisions » sur l’activité et les affaires de l’entreprise. Or, l’économie du système de production en vue du service au client, qu’est l’entreprise, repose sur l’efficience optimale des actes posés par chacun sur sa « chaîne de valeur » (Porter, 1983). Et ces actes, qui seront irrémédiablement personnels, parce que posés en séquence de découpage de la tâche par voie de division du travail, reposeront eux-mêmes sur les décisions de leurs auteurs pris individuellement.

Chez vous, en entreprise, le « leadership organisationnel se définit par la gestion participative » et se vérifie comme tel, ou si « le processus démocratique de prise de décisions est plus un leurre qu’autre chose »?