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Notre capacité à admettre ce que nous voyons dans le miroir

Bronner (2021) dit ceci: “… le résultat de cette confrontation découlera de notre incapacité à admettre ce que nous verrons dans le miroir”. Or, ce que nous voyons, dans le miroir de nos expériences de vie, n’est jamais que le retour des faits que nous aurons vécus. Et les faits, dans leur occurrence vraie, ne devraient être que la simple vérité sur nous-même, par renvoi d’images de notre “confrontation” de la réalité. Nos états d’âme, face aux faits en question, par perception (interprétation) interposée, ne doivent pas transformer ces derniers en réalité de l’autrement, parce que cela nous conviendra mieux. Pourtant, nous les ressentirons sur un registre d’émotions qui pourra en déformer, en tout ou ne partie, les particularités. Et cela, plus ou moins grandement et plus ou moins durablement. Or, maintenir l’authenticité de soi-même supposera, pour chacun, qu’il puisse assurer la “confrontation” de lui-même, sans distorsion de la “réalité” courante ou passée.

En entreprise, les faits sont le résultat de nos décisions et de nos actes, sur l’activité et sur les affaires, comme le produit, à travers nos interrelations avec les autres, de nos échanges avec eux. Chacun est amené à assumer une tâche assignée, et à l’accomplir dans un cadre de rapports donnés avec ceux et celles engagés dans le même flux de travail qu’elle supposera. En ce sens, notre réalité, en instance de travail dans l’entreprise, se compose de faits d’activité professionnelle et de faits de d’expression personnelle. Ce qui suppose, que la “confrontation” de notre réalité, celle de nos apports avec l’avancement des affaires de l’entreprise, au profit de chacun, devrait nécessairement passer par une interprétation honnête de ce que nous renverra le “miroir” du résultat de nos contributions aux opérations et de nos relations avec ceux et de celles également chargés de les accomplir. Ainsi, pour que l’entreprise demeure un espace-temps d’actualisation pour chacun, encore faudrait-il que les renvois de mémoire pour l’ensemble concordent pour tous avec la réalité du vécu des faits la concernant.

Il existe souvent plusieurs niveaux de distorsion de la réalité des faits, dans l’entreprise. La direction reçoit du personnel des rapports de faits, et en tire une image qui transgresse la valeur réelle de leur contribution au résultat des opérations. Pareillement, le personnel reçoit des directives de tâche de la direction, et en tire une interprétation qui les transmue en intentions autres que celle de la réalité de leur contenu. Chacun “déforme”, à qui mieux mieux, ce que lui renvoie le “miroir” de sa mémoire intéressée des faits. Au lieu d’une convergence d’efforts de l’ensemble, en vue d’une économie sur les opérations, tous, ou presque, contribuent à diminuer la valeur réelle de contribution des autres au résultat de l’activité et des affaires de l’entreprise. Le “miroir’ déformant des intérêts personnels l’emporte sur la “fenêtre” d’ouverture d’esprit envers les autres.