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L’intégrité dont s’alimente la confiance dans l’entreprise

Dans mon livre sur La confiance dans l’entreprise : Ou l’agir ensemble gagnant (2018), on trouve le passage suivant :

L’intégrité repose sur la cohérence du discours des dirigeants, comme sur la cohésion de leurs actes.

Il ne peut être de dissonance, entre ce que les dirigeants avanceront comme principe et ce qu’ils livreront comme activité ou affaires au nom de l’entreprise.

L’alignement[i], dont on parle si souvent en théorie de l’organisation, pour qualifier l’intégration en chaîne de valeur des fonctions à gérer à travers les structures de tâche dans l’entreprise, concerne la concordance du discours et des actes des dirigeants[ii].

Comprise de la sorte, l’intégrité, pour les dirigeants, partant pour l’entreprise qu’ils représenteront, et dont ils assumeront la gérance globale, s’expliquera par la motivation qui les amènera à rendre conforme cette même entreprise à ce qu’elle prétend être réellement[iii].

L’intégrité est donc le qualificatif de la conformité envers elle-même de la part de l’entreprise, telle que portée par ses propres dirigeants.

En ce sens, l’intégrité, pour l’entreprise, correspondra à l’honnêteté de statut qu’elle se devra à elle-même, avant que d’être constatée par le truchement de son identité propre par les autres dans son marché[iv].

Et il n’est pas de confiance dans l’entreprise, sans intégrité de l’entreprise face à ses obligations de marché (personnel et client au premier chef).

Avez-vous lu les Livres suggérés sous l’onglet OUVRAGES du présent site ?

Les 5 livres font partie de la collection L’humain au cœur de l’entreprise.


[i] Éric Delavallée, Management par les valeurs : l’importance de l’alignement, 1er juillet 2010. https://www.questions-de-management.com/management-par-les-valeurs-l’importance-de-l’alignement/

[ii] L’alignement ne consiste pas à « ouvrir le crâne » des gens pour y enfoncer l’information désirée. Il consiste à « gagner » l’adhésion du personnel pour s’assurer de leur souscription aux valeurs, engagements et comportements souhaités par l’entreprise et ses acteurs-preneurs à l’activité et aux affaires.

[iii] Ce qui supposera, que l’entreprise sache se définir. Ce qui semble aller de soi, et qui pose problème dans une multitude de cas. Les énoncés de vision, de mission et de valeurs, pour ne pas parler de ceux de stratégies et de structures, sont si souvent flous que personne n’arrive à les comprendre et encore moins à les respecter.

[iv] Les autres étant, à cet égard, le personnel comme le client. L’intégrité, l’honnêteté, ne se confirme pas en un sens à l’interne et de manière différente à l’externe. Et si l’honnêteté n’est pas le rendu d’une double personnalité, on aurait tort d’imaginer que l’intégrité, elle, assumée en demi-portion pourra être le rendu d’une double identité propre.