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L’imputabilité en entreprise

Dans mon livre sur La confiance dans l’entreprise : Ou l’agir ensemble gagnant (2018), j’aborde la question de l’imputabilité. On y retrouve le passage suivant :

L’imputabilité des dirigeants est sans doute, avec la transparence de la gouvernance, la politique la plus déterminante de confiance qui soit dans l’entreprise.

Le plus souvent, l’imputabilité est un dispositif qui ne concerne que le personnel de ligne.

Or, l’imputabilité à deux vitesses, qui consiste à tenir responsable le personnel alors que les dirigeants sont à toutes fins utiles exonérés sur de mêmes questions, institue dans l’entreprise de la résistance.

Le personnel s’estime être l’objet d’une discrimination, et ne se rend plus lui-même « transparent ».

L’information importante ne remonte plus du terrain, vers la direction et l’administration de l’entreprise. Ce qui coupe l’entreprise d’une source d’information-marché essentielle à la compréhension des aboutissants de son activité et de ses affaires.

Remarquons, que l’imputabilité n’est pas la responsabilité, comme certains voudraient le faire croire.

L’imputabilité est imposée par l’entreprise, comme mécanisme de reddition de comptes.

La responsabilité est décidée, et donc assumée volontairement, par les personnes elles-mêmes.

En d’autres mots, la responsabilité ne s’impose pas, alors que l’imputabilité se commande.

Or, la confiance, en toute personne et en toute chose, ne peut qu’être le fait d’une adhésion par qui la consent, et non pas une attente de qui l’ordonnerait.  

Avez-vous lu les Livres suggérés sous l’onglet OUVRAGES du présent site ?

Des ouvrages riches en recherche, dont le contenu se fonde sur une pratique longue du management en entreprise et un enseignement supérieur tout aussi long en la matière.

Ce sont de véritables réquisitoires adressés au lecteur, en quête de changement de mindset.

Ceux et celles qui voudront s’épargner toute réflexion en profondeur à tel égard, parce qu’en attente de formules toutes faites au chapitre du management de l’entreprise, seront déçus.

Par contre, ceux et celles qui voudront poursuivre une intense réflexion personnelle sur le sens du changement en matière de management et d’entreprise seront servis à souhait.

L’avenir du management n’est pas dessiné d’avance, à coups de recettes universelles, parce qu’inappropriées au conditionnement de l’identité propre nécessaire au succès de l’entreprise concurrentielle, dans une économie en voie de plus grande complexification.

L’avenir, au contraire, appartient aux audacieux de la remise en cause du mindset arrêté sur l’entreprise et son fait, parce que dégagés, par leur recherche et leur réflexion, de l’ornière de la pensée unique (celle répliquée à satiété) en matière de management.