Lors d’une enquête, Dana Carney (2009) dit à certains sujets qu’ils étaient des « leaders ». Aux autres, « qu’ils étaient des subordonnés ».
Au sujet d’un billet de $ 100, par e-mail, elle dit à 50 % des sujets de voler l’argent. Aux autres, de ne pas le voler.
Puis, elle demanda à chacun de la convaincre qu’il n’avait pas volé l’argent.
Résultat : les sujets avisés « qu’ils étaient des leaders » ont démontré une grande facilité à « distordre la réalité ». Leur taux de stress était moins élevé. Comme, si le statut (pouvoir) conférait une sorte de laisser-passer aux dérogations de toute sorte.
Dacher Keltmer (2013) a argué, que le pouvoir était une forme de « pourrissement ». Il tend à rendre moins imputable. Moins empathique. Moins social. Moins moral.
James Madison (1751-1836) avait raison de dire : « les hommes ayant du pouvoir doivent être l’objet de méfiance jusqu’à un certain point ».
La formule de MacLean-Abaroa (2012) est plus explicite :
Corruption = Monopole + Discrétion – Imputabilité.
Quant à l’apophtegme de Lord Acton, il a toujours valeur morale : « le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu à corrompre absolument ».
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