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Les règles générales n’aident pas beaucoup à évaluer nos actions. L’appréciation du bien inhérent à nos actions est une affaire de perception

Selon Aristote, « les règles générales n’aident pas beaucoup à évaluer nos actions. L’appréciation du bien inhérent à nos actions est une affaire de perception ».

Nos actions dépendent de nos décisions. Ce qui suppose, que nous les assumions, en termes de conséquences. Or, la responsabilité à l’égard de nos actions dépend elle-même des règles de vie auxquelles nous nous conformons pour l’assumer. Et l’on n’assume jamais que ce que l’on interprète comme une obligation personnelle à son endroit. Sans quoi, nul ne serait responsable de quoi que ce soit, dès lors qu’il suffirait de reporter ses obligations personnelles sur le dos d’autrui, à compter de l’interprétation que chacun pourrait faire de règles ne le concernant jamais directement.

Pour que la société civile fonctionne, normalement, il faut que des règles de vie existent, qui donneront prise à une interprétation convenue entre tous du sens de la responsabilité des actes personnels décidés par chacun. « L’appréciation des actions », s’il doit en découler un « bien » pour l’ensemble social visé, ne peut être aléatoire entre les mains de chacun, parce que reposant sur une « interprétation » qui, selon lui, justifierait sa « perception » irresponsable de l’obligation d’assumer lui-même leurs conséquences. Tous doivent agréer à de mêmes règles éthiques de comportement social, pour que l’harmonie existe entre les membres de la communauté de vie concernée.

Il doit en être de même en entreprise, parce que celle-ci est une construction sociale à fin et à moyens partagés par ceux et par celles qui en assurent l’activité et les affaires. « Les règles générales », régissant ses opérations, doivent rallier l’entendement de chacun, en termes de responsabilité personnelle, quant à l’exécution de ses mandats d’emploi. Tout ne peut pas donner lieu à une « interprétation » qui soit réfractaire au sens ordinaire de la responsabilité commune en matière d’exécution de la tâche, dès lors que cette dernière s’inscrira dans un seul et même flux du travail devant mener à l’accomplissement de l’activité et des affaires de la même entreprise.

Or, on a nettement l’impression qu’il existe, dans un nombre incalculable d’entreprises, deux corps d’interprétation de la responsabilité personnelle face aux actions de chacun. Le personnel est irrémédiablement tenu responsable de toutes ses décisions et de toutes ses actions concernant l’exécution de la tâche, alors que la direction n’est que très rarement tenue responsable de toutes ses décisions et de toutes ses actions concernant l’activité et les affaires de l’entreprise. Dans ce dernier cas, on en voudra pour preuve les sérieux écarts de performance (échecs) sur les fusions-acquisitions d’entreprises, tout comme les programmes de réingénierie des processus administratifs.

C’est tout comme si les dirigeants pouvaient mieux « évaluer les actions des autres », sans nécessairement être en mesure d’en faire autant à leur propre endroit. Ce qui fait que « l’appréciation du bien présumément inhérent à leurs actions », parce que cela demeure « une affaire de perception », mène, entre les mains du personnel, à la conclusion que « les règles de la responsabilité » en entreprise sont pipées en sa défaveur.

Chez vous, en entreprise, « les règles générales d’appréciation des actions de chacun » sont propices à un entendement commun entre la direction et le personnel, ou est-ce que « les règles générales d’évaluation des actions de chacun » varient en fonction de son rang dans l’organisation de son activité et ses affaires?