Suite du 1er post sur le sujet.
L’expression “start-up” était peu utilité, au début des années 1970. On en parlait à peine au début des années 1980. Depuis vingt ans, par contre, on en parle au point d’en “déparler”. De fait, on confond le stade de lancement de l’entreprise sur la courbe d’évolution normale (lancement, croissance, maturité, déclin – certains auteurs ajoutent une phase pour la croissance lente et une autre pour la croissance rapide, bien que peu n’indiquent que le déclin puisse s’étaler non pas en fin de courbe allongée mais en chute abrupte) et le fait de l’existence de l’entreprise.
Or, la start-up n’a rien à voir avec le taille de l’entreprise, non plus qu’avec le secteur d’activité, ou encore la rentabilité de l’entreprise. Une start-up ne demeure pas “start-up” toute sa vie. On estime, qu’après trois ans d’existence, une entreprise a dépassé le stade de son lancement initial. Et que la croissance, comme phase de développement de l’activité et des affaires, est arrivée. Ce qui ne suppose pas, que la croissance renvoie automatiquement, et inexorablement, à la taille accrue des opérations. Une entreprise peut demeurer petite toute sa vie utile. Elle peut ne compter qu’un nombre très limité de salariés ou d’associés. Il peut même arriver, pour des raisons fiscales ou autres, que ses opérations soient longuement, voire éternellement, déficitaires.
Ce qu’il faut comprendre et déduire de l’expression “start-up”, c’est qu’il ne s’agit de rien d’autre qu’un label indicatif du stade courant d’évolution d’une entreprise, sur son cycle habituel de vie (naissance, croissance et mort). Une start-up n’est pas, par définition, une petite entreprise, puisqu’une entreprise en démarrage peut effectivement compter des dizaines, des centaines voire des milliers d’employés dès le départ de ses opérations. Un spin-off, en termes de phase d’évolution, sur le cycle de vie ordinaire des entreprises, est une “start-up”. Et en termes juridiques, la “start-up”, à moins qu’une législation ne l’indique, qui, ce faisant, confondra statut et phase, ne correspond pas à un mode particulier de statut légal.
Par ailleurs, et contrairement à ce que plusieurs pensent, la PME, à laquelle on associe la “start-up”, n’est pas celle qui crée, au final, le plus d’emplois. Ce sont les entreprises qui passent le cap des cinq ans d’existence, qui, en termes nets, créent le plus d’emploi. Parce que l’on oublie, un peu facilement, que les “start-ups” (PME) sont celles qui détruisent le plus grand nombre d’emplois. Or, ce qui compte, en termes d’efficience économique, dans le marché de l’emploi, ce ne sont pas les “emplois créés” mais les “emplois durables”. Aux USA, 20 % faillent la première année, 50 % la cinquième et 65 % la dixième. Et chaque pays a une comptabilité différente, mais non moins affligeante, à ce chapitre.
Parler plus juste évitera de ne rien dire, en pensant avoir tout dit de l’entreprise et de son management.