You are currently viewing Le monde casse chacun, après quoi, certains sont plus forts aux points de fracture antérieure

Le monde casse chacun, après quoi, certains sont plus forts aux points de fracture antérieure

Cashman (2017) cite Ernest Hemingway qui dit: « Le monde casse chacun, après quoi, certains sont plus forts aux points de fracture antérieure ». On apprend depuis ses erreurs, non parce qu’elles indiquent ce qu’il fallait faire, mais, justement, ce qu’il fallait éviter. En fait, on avance, et donc on apprend réellement, de ses réussites. Mais parce que la nature, elle-même, est en constante transformation, pour évoluer, nous devons également changer. Ce qui implique apprendre plus qu’on ne sait déjà, et risquer l’erreur de parcours.

Pour renforcer son « point de fracture », dans le sens où en traite Hemingway, l’humain doit faire montre d’un sens certain de la résilience. La résilience, c’est la capacité d’une personne de faire face aux épreuves de la vie, et donc de rebondir en prenant un nouveau départ. Ce n’est pas, comme souvent l’imaginent des gens, la capacité de réédition de soi-même ou de ses expériences antérieures.

La résilience s’inscrit dans le sens d’une dynamique d’avancement sur soi-même, par l’apprentissage de la vie. Et nul n’apprend, qu’en changeant. L’acquis n’est pas un apprentissage, mais un fond d’expérience.

Les signes de non-résilience de la personne sont les suivants : 1) la nervosité; 2) la distraction; 3) la motivation extrinsèque; 4) la négativité; 5) les relations tendues; 6) l’ennui; 7) la dépression et la fatigue; 8) l’effort indu pour un piètre résultat; 9) la sous-optimalité; 10) le sentiment de dépassement par la situation.

Par contre, les signes de la résilience sont ceux-ci : a) la souplesse; b) la concentration; c) la motivation intrinsèque; d) la créativité; e) l’enthousiasme; f) la réalisation avec aise; g) l’optimisme; h) la relation facile (l’entregent); i) la productivité optimale; j) le sentiment du contrôle de la situation.

En entreprise, on a souvent le tort de penser en termes d’évitement des erreurs, par crainte chronique des échecs. La fixation sur le résultat d’exercice fait oublier, que l’avancement de la condition de l’entreprise ne tient pas en premier d’une règle de trois en comptabilité des coûts mais de l’engagement au travail des acteurs-preneurs à l’activité et aux affaires de l’entreprise. Ce qui veut dire, comme l’a énoncé Peter F. Drucker (1999), « culture eats strategy for breakfast ». Et si l’on sait lire entre les lignes, cela veut dire que « l’organique » l’emporte sur le « mécaniste » dans toute entreprise.

La majeure partie des entreprises sont « non-performantes », même si elles sont profitables. Le profit n’est pas une preuve de performance, mais une condition sine qua non de relance (donc de pérennité d’entreprise) de l’offre dans le marché. La seule preuve patente de performance, c’est le classement (rang) de l’entreprise dans son secteur d’activité propre. Le reste, ce sont des « statistiques ».

Chez vous, en entreprise, on « se casse soi-même par l’innovation » ou « on est cassé par le marché faute d’innovation »? Ne confondez pas « intention » et « réalisation », en pensant « changement » et en pratiquant « l’évitement du risque »!