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Le management intelligifié

L’intelligification de l’entreprise (Tardif, 2018) est un exercice, constant et systématique, d’explication, de formulation, d’assimilation, d’application, d’enrichissement et de critique des idées, par l’échange interpersonnel entre tous les acteurs-preneurs à l’activité et aux affaires, en vue d’assurer par l’entremise de chacun concerné la meilleure maîtrise qui soit de l’identité propre de l’entreprise. La démarche comporte quatre étapes, qui vont mener au développement de « l’identité propre » de l’entreprise (théorie développée par PerformInfo Inc. en 2018).

INTELLIGIFIER :

Formulation conjointe (direction/personnel) en vue de :                  COMPRENDRE

            Vision : poursuivre une vision commune de l’entreprise et de son marché;

            Mission : accomplir une mission commune à l’avantage du client;

            Valeurs : partager des valeurs communes d’actualisation de soi (personnel);

Gestion conjointe (direction/personnel) en vue de :                         APPRENDRE

            Personnes : gérer les interrelations de manière plus humaine;

            Production : coordonner les initiatives de chacun à la tâche;

            Innovation : libérer 15 % du temps d’emploi pour les projets personnels;

Amélioration conjointe (direction/personnel) en vue de :                PARTICIPER

            Contexte : enrichir les conditions générales d’exécution du travail;

            Formation : assurer à chacun une formation continue, utile et applicable;

Information : ouvrir les livres de l’entreprise à chacun sans restriction et surtout donner accès à l’actionnariat à l’ensemble du personnel;

Évaluation conjointe (direction/personnel) en vue de :                    PARTAGER

            Objectifs : convenir d’objectifs audacieux, réalistes et porteurs de valeur ajoutée;

            Résultat/Performance : apprécier l’effort et reconnaître la contribution de chacun.  

La théorie de l’identité propre, pour sa part, est le cadre de référence intelligifié qui définit, par la différenciation des savoirs, du savoir-faire et du savoir-être pleinement assumés, appliqués et enrichis au fil de l’activité, la personnalité propre de l’entreprise.

On ne parle plus d’importation de concepts d’affaires, adaptés à l’entreprise, mais d’un corps d’idées, d’actions et d’innovations sur les modes, méthodes et pratiques de gestion de l’activité. On parle de ce qui situera l’identité de l’entreprise, dans une niche d’affaires patente. D’un produit de l’activité rendue singulièrement différenciée, et donc à plus haute valeur ajoutée pour le client servi. De gestion des processus, qui rationaliseront l’effort sur la tâche assumée, de sorte que le rendement sur la ressource engagée pour l’activité soit optimal. On ne parle plus d’idées, de concepts ou de modèles empruntés, rafistolés tant bien que mal, mais de spécificité d’avoir, d’être et de pouvoir de l’entreprise.

On parle d’une philosophie de gestion de l’activité, qui soit unique à l’entreprise. D’une gestion des affaires fondée sur l’intelligence des acteurs-preneurs au résultat de l’activité et des affaires dans l’entreprise. D’un cadre de référence de soi, comme système économique de production-distribution en biens et services utiles au marché. D’un registre d’économies sur l’effort à rendre, pour que l’entreprise renforce sa base de concurrence dans le marché. D’un régime d’appel, d’usage et de valorisation de l’ensemble des savoirs, du savoir-faire et du savoir-être accessibles dans l’entreprise.

En somme, d’une entreprise qui, par ceux et par celles qu’elle mettra à contribution, puisera sa force et sa pertinence de service au marché dans l’intelligence des initiatives d’associés engagés dans le développement de son activité et de ses affaires plutôt que dans le contrôle avant, pendant ou après les décisions et les actes d’un personnel consigné au travail. D’une théorie de l’appartenance, aussi signifiante que pleine et entière, de l’identité propre. D’une identité propre, qui repose sur l’exercice permanent et universel de l’intelligence à la tâche, comme facteur de différenciation dans les affaires de l’entreprise. L’antithèse d’un fatras de procédures, procédés et processus d’une gestion mesurée de la production-distribution, qui instituent l’uniformité dans le flux du travail au lieu de provoquer l’innovation dans le cours de l’activité et de affaires de l’entreprise.

D’un corps d’idées, de volontés et d’innovations matérialisées par l’intelligence des contributions d’un chacun impliqué dans l’actualisation de soi, par le travail, comme dans l’actualisation de l’entreprise, par l’activité. D’une démarche d’intelligification de l’activité, qui ne saurait se concevoir, économiquement comme émotivement, sans une théorie de l’identité propre de l’entreprise. De l’intelligence personnalisée, parce que personnifiée à travers l’accomplissement du travail dévolu à chacun. De l’intelligence qui affermira l’identité de soi de l’entreprise. De l’intelligence qui n’advient jamais aussi avantageusement, qu’à compter d’un cadre de référence de gestion de l’activité qui optimise la singularité d’être de l’entreprise. De l’intelligence de la différenciation dans le marché, pour l’entreprise qui se respecte et qui respecte les acteurs-preneurs à son devenir. De l’intelligence qui part et qui revient aux acteurs-preneurs de son régime de production-distribution en biens et services. De l’intelligence qui valorise les initiatives (innovations), en provenance des acteurs-preneurs immédiats à l’activité de l’entreprise.

Et pour boucler la boucle, on dira que l’intelligence globale dans la conduite des affaires de l’entreprise, c’est la théorie de l’identité propre en concoction, en affirmation et en renouvellement d’initiatives dans le corps entier de décisions et d’actes de l’entreprise. 

La théorie de l’identité propre est un cadre de référence intelligifié qui définit, par la différenciation des savoirs, du savoir-faire et du savoir-être pleinement assumés, appliqués et enrichis au fil de l’activité, la personnalité propre de l’entreprise.

THÉORIE DE L’IDENTITÉ PROPRE :  

Savoirs :                                                                                             DÉVELOPPER

Acquis : identifier les savoirs acquis et les gérer selon leur utilité;

Requis : identifier les savoirs requis et former le personnel en conséquence;

Savoir-faire :                                                                                     AIDER

Applications : appliquer l’ensemble du savoir-faire courant aux projets de l’entreprise et ajouter les savoirs requis pour la continuation de son activité;

Transfert : assurer le transfert des savoirs acquis en fonction des besoins courants et futurs de l’entreprise;

Savoir-être :                                                                                       ENGAGER

Observation : étudier l’impact des politiques sur le comportement à la tâche;

Accompagnement : prévoir un coaching, mentorat et tutorat au personnel.

Chez vous, « l’entreprise s’est intelligifiée » par la confection de son « identité propre », ou elle en est encore au précepte de la définition d’elle-même par l’effet de son marché sur elle?