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La mesure ultime de l’humain

Cashman (2017) cite Martin Luther Ling Jr. qui dit: “La mesure ultime de l’humain n’est pas là où il se situe en zone de confort et d’aisance, mais là où il se trouve en temps de défi et de controverse”. Ce qui semble convainquant à souhait, pour les inattentifs des conséquences des choses du vécu, mais qui ne se vérifie pas automatiquement partout. La masse des gens veulent absolument éviter les désagréments des situations à controverse, surtout si elles les impliquent personnellement et complètement, et préfèrent, et de très loin, les zones de confort que leur procure la dissimulation des faits derrière leurs écrans de fumée de prétentions d’être, d’avoir et d’agir.

En entreprise, les circonstances, liées à l’exécution de l’activité et au développement des affaires, font que, le plus souvent, les personnes qui y oeuvrent doivent composer immédiatement avec des cas flagrants de conflit d’intérêt personnel. Elles ont alors tendance à camoufler les faits, et à prétendre que les situations vécues ne sont pas réellement ce qu’elles paraissent être pour les autres. Il s’ensuit des controverses, qui virent souvent en véritables polémiques, qui rendent inconfortables tous ceux et toutes celles que cela éclabousse au passage. Non seulement cela donne-t-il prise à des oppositions, mais cela engendre des inimitiés là où le rapprochement des personnes devrait avoir prévalu, si tant est que la fin de service optimal de l’entreprise ait dû être remplie normalement.

L’entreprise est un espace-temps de service optimal au client, ce qui suppose qu’elle sera d’abord un lieu d’actualisation (de réalisation du talent) des personnes chargées du service à ce dernier. Là encore, cela semble tomber sous le sens, sans qu’il ne soit utile d’insister sur la question. Le problème, c’est que ce qui est pris pour acquis n’est pas nécessairement ce qui aurait dû l’être. En fait, dans une entreprise soumise à concurrence dans son marché, rien ne devrait, d’avance, être conclu, et tout devrait être sujet à remise en cause et changement approprié. Ce qui, en soi, exigera risque, effort et partage des retombées sur l’activité et les affaires de la part de la direction, si l’entreprise doit optimiser son service au marché.

Chez vous, l’ultime mesure de l’humain se calcule en “profit sur opérations” ou en conditionnement des facteurs d’actualisation des parties prenantes de l’entreprise?