Hayek (1945) différencie entre adaptation et innovation.
Les circonstances forcent l’adaptation des biens et services. Elle est prévisible, parce que fondée sur le savoir courant. On l’associe à l’incrémentation.
L’innovation découle d’une recherche d’autre chose. Elle requiert une capacité de projection dans l’avenir. Elle est imprévisible, parce que fondée sur le savoir nouveau. On l’associe à la disruption.
Vincenti (1994) indique, que l’innovateur sait où il veut aller, sans savoir si son projet « marchera ». L’innovation recourt à la faculté cognitive, qu’on impute à l’imagination et à la préscience (connaissance anticipative) de son porteur. Mais elle exige surtout de l’audace, face à l’incertitude des projets entamés.
C’est un tort de penser, que la consultation du client générera fatalement l’innovation. Le client ne peut « voir », que ce qu’il « connaît ». Et rarement, est-il impliqué dans l’exploration des idées, comme l’innovateur.
Henry Ford admit n’avoir rien inventé, même pas l’automobile (Evans, 2004). Il a rassemblé les découvertes de ses prédécesseurs. Si on voulait rendre justice à son génie, on dirait qu’il a « semé l’idée que chacun devrait avoir son automobile ».
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