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Les impératifs de la confiance en entreprise

Dans mon livre sur La confiance dans l’entreprise : Ou l’agir ensemble gagnant (2018), on trouve le passage suivant :

Les trois impératifs de la confiance en entreprise

Le modèle de Shaw[i], en matière de confiance dans l’entreprise, se fonde sur trois impératifs précis :

1) les résultats;

2) l’intégrité;

3) l’attention[ii].

La confiance, en entreprise, doit donner lieu à des résultats d’activité et d’affaires mesurables, sans quoi elle ne pourra être validée[iii].

La confiance, par ailleurs, doit être accordée à ceux et à celles qui sont dignes d’elle, soit ceux et celles qui font montre d’intégrité dans leurs valeurs, engagements et comportements envers les autres.

Finalement, il n’est pas de confiance sans attention, intéressement, aux autres.

En somme, la confiance n’est pas un don de soi sans conséquence, en milieu d’emploi. Elle se justifie en état de rapports personnels avec les autres, et a une dimension d’utilité dans le groupe d’appartenance d’un chacun, puisque la présence en entreprise consiste à faire équipe avec d’autres en vue de l’atteinte de résultats communs.

Et la confiance s’explique par la croyance raisonnable, que les comportements ultérieurs des autres vis-à-vis de soi refléteront le respect qu’on leur aura voué. Ce qui renvoie à l’intégrité perçue des autres.

En somme, l’attention des autres à son propre endroit, qui constituera par la suite un acte d’intéressement de leur part envers soi, confirmera que leur avoir accordé sa confiance aura été un acte sensé.

Ce qui entraînera, dans le rapport avec les autres, un degré suffisant de croyance en l’utilité de leur avoir accordé ce que l’on voudrait recevoir d’eux également.

En fait, si l’on suit la logique de cet exercice de circularité dans le rapport aux autres, l’échange de bons procédés avec eux, soit la confiance qu’on leur consentira, ne sera jamais qu’à la mesure de celle que l’on aimerait se voir accordée volontairement par les autres.

Mais la confiance est donnée, avant d’être reçue, puisqu’elle dépend de la croyance dans les autres, que fonde son attention propre envers eux.

Or, nul ne peut constater ce qui n’existera pas, et chacun croira ce qu’il verra, entendra et recevra des autres[iv].

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[i] https://www.linkedin.com/in/robert-bruce-shaw-91987a9/

[ii] Shaw, R.B., (1997), Trust in the Balance, Building Successful Organizations on Results, Integrity, and Concern, Jossey-Bass Publishers, p. 39.

[iii] Personne n’investit à fond perdu. Tout le monde veut être gagnant. Ce qui n’a rien de suspect. Lire : Rand, A., et Branden, N., (1964),The Virtue of Selfishness: Fiftieth Anniversary Edition, Signet.

[iv] « Les gens savent ce qu’ils pensent, quand ils voient ce qu’ils disent » (Weick, K. E., Making Sense of the Organization, Wiley-Blackwell.)