Dans l’étude de Zapier (juin 2021 – 1 000 travailleurs du savoir aux États-Unis), on relève notamment ce qui suit :
- 83 % des employés disent passer entre 1 et 3 heures par jour à corriger des erreurs commises par le personnel de l’entreprise;
- 76 % des répondants ont indiqué qu’ils devaient consacrer entre 1 et 3 heures par jour à traiter des données (prises, traitement, transfert de données) – 73 % des employés devant vouer entre 1 et 3 heures à retracer une information ou à retrouver un document quelconque;
- 45 % des employés passent au moins une heure par jour en meeting.
Les meetings sont devenus, dans maintes entreprises (pour ne pas dire l’immense majorité d’entre elles), des en lieu de temps d’innovation réelle sur la tâche, en ce que l’activité et les affaires, pour évoluer, et donc produire un rendement supérieur, doivent être exécutées plus que discutées.
Steven Zauderer (2023) a recensé des tonnes de statistiques, pour découvrir ce qui suit, relativement aux temps des meetings.
- On dénombre 55 millions de meetings chaque semaine aux États-Unis seulement, soit donc 11 millions par jour pour 1 milliard par année;
- 83 % des employés passent 33 % de leur semaine… de travail en meetings;
- L’employé-moyen passe au moins 3 heures par semaine en meeting – 30 % des employés disent passer plus de 5 heures;
- Le temps consacré aux meetings a crû entre 8 % et 10 % chaque année, depuis l’An 2000;
- Les entreprises vouent près de 15 % de leur temps d’emploi en meetings – 71 % de ces meetings sont IMPRODUCTIFS;
- En moyenne, les employés assistent à 8 meetings par semaine;
- 25 milliards d’heure ouvrables sont perdues chaque année en meetings improductifs;
- Les meetings improductifs coûtent environ $ 37 milliards en perte économique chaque année;
- Les meetings les plus fréquents ont lieu les lundis, alors que les plus longs ont lieu les mercredis des mêmes semaines;
- En moyenne, les exécutifs (corporate employees) passent 4 heures par semaine à se préparer aux meetings à venir;
- Le marché de la vidéoconférence fait des affaires d’or – on estime qu’il dégagera en 2030 $ 19,7 milliards de revenu pour les entreprises à plateforme médiatique.
Au lieu de gérer de l’intelligence appliquée au rendu innovant de la tâche, le personnel est astreint à des sessions entières de procrastination collective, par meetings improductifs interposés.
Ce qui se perd dans l’entreprise-type est incroyablement coûteux à l’ensemble de la société (civile), où sont prélevées les ressources entrant dans son activité et ses affaires.
Ce qui n’empêchent pas les ténors du « libre marché », que sont les dirigeants des entreprises privées, de se réclamer plus productifs que ne leurs contreparties dans les administrations (institutions) publiques (gouvernements : ministères et agences).
Le problème, c’est que lorsque le temps de la critique vient, les dirigeants d’entreprise privée sont des plus enclins à déconsidérer leurs errements en matière de performance à la tâche, qu’à ne tenir compte de leurs inepties en matière d’exploitation avantageuse des ressources puisées dans la communauté d’appartenance.
Le management du travail, dans une perspective d’efficience économique globale, a cédé le pas au management du discours sur la « performance ». Toutes les entreprises se disent performantes, quand, de fait, seulement 9 % d’entre elles ne le sont vraiment (celles comprises dans le premier décile de leur secteur respectif).
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