D’Espagnat (2015) cite Protagoras, qui disait: ” L’homme est la mesure de toutes choses”. D’Espagnat ajoutait: “l’homme EST, et les choses sont simplement son invention”.
De fait, tout finit par être apprécié par l’homme, en fonction des perceptions de ce dernier. Et ses perceptions sont, elles, influencées par son environnement, du moins par l’interprétation qu’il en fera lui-même. Ce qui ne suppose pas, que tous les hommes aient automatiquement la même perception des mêmes choses, parce que l’angle d’observation d’icelles dépendra des différents filtres (politiques, économiques, sociaux, culturels, etc.) qui vont intervenir chez chacun impliqué dans la définition de ce qu’il aura compris (interprété) de son environnement. Et donc, le partage des concepts, notions et idées de chacun, pour être effectué par les autres devra supposer d’abord une communication (explication) à eux.
En entreprise, cela commandera, que des échanges fréquents, impromptus ou prévus, aient lieu, entre les acteurs-preneurs à l’activité et aux affaires, pour qu’un entendement commun permette de réaliser les objectifs de mission de cette première. Or, les communications, qui sont déjà difficiles entre les hommes, sont rares en entreprise. On s’y veut pratique, et donc en mode “action”, au lieu d’être théorique, en mode “réflexion”. Le problème, c’est que l’activité et les affaires de l’entreprise ne sont jamais que le résultat d’un flux d’interventions de personnes affectées à leur exécution. Et pour que la mission de l’entreprise soit accomplie de manière optimale, encore faut-il que les ressources requises pour leur rendu soient utilisées économiquement. On en revient inexorablement au partage obligé des volontés de chacun concerné, s’il y a lieu d’assurer la concordance des impératifs d’activité et d’affaires de l’entreprise, en vue du service de l’homme.
Or, les volontés en question sont actionnées par l’intelligence des engagements à se réaliser comme personne, de la part de chacun impliqué, dans le cadre de l’activité et des affaires de l’entreprise. Ce qui ne peut advenir, que s’il y a partage universel des concepts, notions et idées propices à leur exécution. Un partage qui ne s’explique valablement, que par une perception convenue entre tous les intéressés à agir dans la concordance des impératifs de marché de l’entreprise. Et cela repose sur la communication signifiante, engageante et pertinente sur les choses de l’entreprise et de l’homme. Ce qui semble échapper à trop de dirigeants empressés de faires des affaires, sans avoir compris l’importance de savoir quand, comment et surtout pourquoi les faire… et les faire à l’avantage de l’homme.
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