Le Texier (2022) rappelle ce que Bentham (1797) disait à propos des “maisons des pauvres” à son époque: “aucune fraction du temps ne devrait être tournée exclusivement vers le seul objectif du confort ou du loisir, mais toujours servir la productivité du travail”.
Autres temps autres moeurs. Mais il demeure des principes qui transcendent les générations et les domaines d’intervention humaine. En entreprise, de nos jours, la productivité du travail doit, effectivement, s’apprécier non plus par le labeur à la tâche, mais par le confort physique, social et moral des acteurs-preneurs à l’activité et aux affaires de cette première. L’entreprise n’est pas une “maison des pauvres”, où on entretient une condition d’infériorité personnelle par l’attribution de ressources à la marge, mais un espace-temps d’actualisation de soi pour ceux et celles qui s’y trouvent engagés. Ce qui veut dire, que la “productivité du travail” y passe d’abord par la “productivité des moyens” de sa réalisation. Ce n’est donc pas au personnel de se satisfaire de moins, mais à la direction d’assurer le plus possible. En contexte du travail et en conditions générales d’exécution de la tâche, parce que l’engagement à l’emploi en dépend directement, et que le résultat des opérations dépend à son tour de ce dernier.
Ce qui manque, dans l’ensemble des entreprises, ce ne sont pas les ressources disponibles pour exécuter les mandats d’activité et d’affaires. C’est la volonté d’en user profitablement, c’est-à-dire à l’avantage du mieux-être du personnel responsable, par son engagement au travail, d’en dégager le meilleur résultat possible. Et l’usage des ressources en question renvoie en premier aux politiques décidées par la direction de l’entreprise. Politiques qui dictent la nature et la portée de l’engagement à la tâche du personnel, seul porteur final du résultat sur les opérations de l’entreprise.
Ce qui est pauvre dans l’entreprise, ce n’est pas le personnel. C’est la direction. Celle qui ne comprend pas, que le résultat supérieur découle non pas de plus de stress à la tâche, mais de plus de confort au travail. L’engagement résolu au travail répond du résultat des opérations, lequel dépend du contexte et des conditions d’actualisation des personnes les assurant. Aux dirigeants d’en prendre de la graine, et de changer leur fusil d’épaule, en matière de gérance d’entreprise.
Être présent au travail ne suffit pas. Il faut être engagé !