La courbe d’Herschel décrit la trajectoire (j’ai failli écrire la “trajetcroire) insensée des formations politiques, plus propres aux Républicains américains qu’aux autres par les temps qui courent aux États-Unis, à l’égard de leur choix de candidats aux élections (présidentielles et autres) comme de plateformes électorales et législatives par la suite.
Plus les prises de positions du concerné seront de type “Asocial”, parce que provenant d’un esprit “Borné”, “Conspirateur” en toute affaire d’État, parce “Dominateur” jusqu’au trognon, et moins la population qui souscrira à son discours éculé le tiendra pour un “Étourdi”, quel que “Fabulateur” qu’il soit, qui suintera l'”Hypocrisie” de tous ses pores, comme un “Idiot” transpire ses travers de valeurs de a “Jusqu’à z” dans le répertoire infini des conneries humaines. Ce qui caractérise présentement l’ambition politique, semble-t-il, c’est la radicalisation des intentions de domination des autres, par la prise irréversible du pouvoir par ceux et par celles qui travestissent impunément les faits pour asseoir leurs prétentions “de service du peuple”. Et la masse des invétérés de la fausse vérité, les souscripteurs toute défense baissée face aux propositions de dictateurs qui s’annoncent de plus en plus ouvertement, ne voient pas le piège béant dans lequel les plongera leur ineptie une fois renversées les démocraties dont ils profitent encore.
Si le Trumpisme est inquiétant, l’Herschellisme ne l’est pas moins. Parce que le dernier est à la remorque du premier, et que celui-ci n’est que la manifestation actuelle d’un système qui a privilégié, des générations durant, l’inaction, face à la menace qui le visait dans ses fondements. Et, parlant d’inaction, caractérisée de surcroît, on peut s’interroger longuement sur le fait que l’insurrection du 6 janvier 2021, à Washington, n’ait pas encore donné dans l’aboutissement carcéral des principaux conspirateurs. Les arguties de cour font dérailler la procédure, du moins la retardent, sans que ne soit enrayées le moindrement du monde les manigances de renversement de régime qui continuent par réseaux entiers d’information interposés. C’est tout comme si la “Justice” devait attendre la vraie preuve d’un coup d’État réussi, pour décider d’intervenir “à temps et dans les règles”. Le monde n’a-t-il rien appris de 1923-1933, pour comprendre que le feu qui couve n’est pas éteint dès lors que des braises l’alimentent encore?
Serait-ce possible d’inverser la courbe d’Herschel, pour en venir un jour à une trajectoire de sens commun, par la responsabilité assumée par chacun, au lieu de déporter ses rêves de domination sur l’ensemble restant de la société et de ses systèmes… encore démocratiques?