le Texier (2022), rappelant que le management n’est pas plus une idéologie qu’il n’est une science, dit, entre autre, que “une majorité des théoriciens du management moderne entendent élaborer des axiomes généraux plutôt que des séries de lois scientifiquement démontrées. Ils proposent des maximes et des principes abstraits bien davantage que des équations comportementales”.
J’ai déjà affirmé, que le management n’était pas plus une science qu’il n’était un art (Mieux définir le management: Pour mieux comprendre l’entreprise, 2018, p. 144 not 317). Et je n’estime pas davantage, qu’il soit une idéologie, c’est=à-dire un ensemble d’idées constituant un système. C’est à mon avis, un vécu, une expérience en cours de déroulement, volontaire ou involontaire (conscient ou inconscient). Il demeure, que la remarque de Le Texier vaut, en ce qui concerne les “axiomes”, qui sont des “vérités admises sans démonstration et sur lesquelles se fonde un raisonnement”. Il est pourtant des lois, là comme ailleurs, peu nombreuses, mais, comme l’a dit Klein (2019), tout de même démontrées par l’évidence de leur observation sinon par leur énoncé. Comme l’humain réagit par ses sens d’abord et par sa raison ensuite (Kahneman, 2012). Or, l’humain est la cause, l’effet et l’impact de toute activité et de toute affaire de l’entreprise. Et ce sont ses comportements, comme personnel et comme client, qui, au départ comme à l’arrivée du service au marché, vont faire toute la différence entre une entreprise performante et une entreprise non performante.
Le Texier a, par ailleurs, raison de remettre en cause les “maximes et les principes abstraits” des théoriciens du management, et de déplorer l’absence de leurs “équations comportementales”, dans leurs soi-disant solutions clé en main aux problèmes de gestion courante de l’activité et des affaires de l’entreprise. Ils ont tendance à tout aborder sous l’angle des “axiomes” liés au management technique de l’activité et des affaires, alors que l’entreprise a besoin d’identifier et de comprendre les lois du “comportement” des personnes en instance d’accomplissement d’elles-mêmes par celui de leur travail.
Ce qu’il faut. pour améliorer le management de l’entreprise, c’est moins de “maximes” et de “principes abstraits”, et plus d’attention et d’observation des “comportements” des acteurs-preneurs face aux impératifs de saine et profitable gestion des capacités, potentialités et opportunités de l’entreprise.