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L’environnement détermine le comportement des acteurs

Le Texier (2022) indique que, “Historiquement, de fait, la matérialité est le socle fondateur du management: c’est l’environnement technique qui détermine la forme et la dynamique des collectifs humains sommer de s’y loger et de les faire fonctionner. On peut supposer, en ce sens, que plus une société se technicise et plus elle se managérialise. Organiser, c’est faire société, à chaque instant, au moyen d’un agencement rationnel d’artefacts, d’individus et de normes. Une organisation n’est pas une institution, au sens où elle est sans fondements constitutifs ni permanence. Elle se recrée continuellement et elle est vouée à disparaître. Elle ne fait sens que par rapport à l’horizon en devenir de ses composantes et de ses finalités, et non en référence à un passé fondateur ou à un ordre transcendant, immémorial et immuable. Le management n’assure pas la perpétuation d’un groupe en organisant ses activités productives; il assure la perpétuation d’activités productives en organisant les groupes chargés de les accomplir. En d’autres termes, le manager produit rationnellement non pas des biens ou des services, mais des groupes arrangeables, contrôlables et efficaces”.

Le management est un vécu, et non pas une science ou un art. Et ce vécu se réalise dans un environnement donné, dont, effectivement, les dispositifs, en somme les technologies qui lui sont propres, vont agir directement sur le comportement des acteurs, en vue de l’exécution de l’activité à “manager”. Bien sûr, les technologies peuvent être de base (généralisées – disponibles à toutes les entreprises), propres (limitées – utilisées par quelques entreprises seulement) ou émergentes (non commercialisées – au stade de la R & D) – Porter (1981). Mais il demeure, que l’activité et les affaires sont accomplies à compter de technologies en usage dans l’entreprise, ce qui infléchit d’autant le comportement des acteurs ayant la charge de les rendre. Et comme l’objet de l’entreprise est de créer le prochain client, l’entreprise doit devancer la concurrence au chapitre du service au marché.

Il découle de tout cela, que les entreprises font appel, constamment ou presque, à des technologies plus avancées, pour accomplir, de manière optimale, leur service au marché. Et donc, comme l’a prescrit Chandler (1962), les structures de réponse à la demande doivent suivre les stratégies de positionnement dans le marché des biens ou services d’offre de l’entreprise. Sans quoi, son offre sera déclassée par celle de rivales, et non seulement elle ne pourra accomplir sa mission mais elle risquera de disparaître, faute de revenus suffisants pour assurer ses prochaines opérations.

En ce sens, Le Texier a raison de dire, que “plus une société se technicise plus elle se managérialise”. Du moins, si le principe du changement conséquent des modes, méthodes et pratiques de gestion est respecté, dans le sens de Chandler. Ce qui n’est jamais le cas de la totalité des entreprises, dans quelque marché que ce soit.